Une bonne centaine de militants d’Actions non-violentes COP 21 (ANV-COP 21) ont transformé, samedi 7 novembre au matin, le parvis devant le siège de Total, à La Défense (Hauts-de-Seine) en « scène de crime ». Le pétrolier français, rebaptisé « serial killer du climat », est accusé d’assassiner la planète.
Réunis sur les quais du métro dès les premières heures de la matinée, après un périple destiné à brouiller les pistes, les militants de ce mouvement créé en juin à la suite de la publication d’un appel « Debout et déterminés pour sauver le climat », ont déboulé sur le parvis et atteint la grande tour du quartier d’affaires. En quelques minutes, le scénario s’est joué sous les yeux d’une vingtaine de policiers disposés devant l’entrée du siège de Total. Des militants ont déroulé les cordons jaunes fluo utilisés pour baliser les scènes de crime, se sont couchés sur le sol, ont marqué à la peinture blanche les silhouettes des victimes ou ont, tout simplement, tenu les banderoles, en français et en anglais.
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« Total est en train de tuer la planète »
Malgré leur inquiétude devant le raidissement des autorités – le rétablissement des contrôles à la frontière annoncé par le ministre de l’intérieur en vue de la tenue de la conférence mondiale sur le climat au Bourget fin novembre, ou encore l’arrestation d’un journaliste la veille à Strasbourg, lors d’un mouvement de « réquisition citoyenne » de chaises dans une agence du Crédit agricole –, l’action s’est déroulée paisiblement. Quelques contrôles de sac à dos, l’identification des responsables et un peu de bousculade quand les militants non violents se sont approchés de la porte d’entrée du siège de Total. Un policier confiait en souriant à son collègue : « il faut leur dire que l’on n’a plus le droit d’entrer sur une scène de crime ».
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