Comment définit-on l’intersexuation ?
Egalement qualifiée « d’ambiguïté sexuelle », l’intersexuation regroupe les personnes dont les organes génitaux sont difficiles voire impossibles à définir comme mâles ou comme femelles, selon les standards habituels. « On parle encore parfois d’hermaphrodisme ou de pseudo hermaphrodisme », indique Antoine Faix, Docteur et Responsable du comité d’andrologie et de médecine sexuelle de l’Association française d’urologie.
Les personnes intersexuées rejettent, pour leur part, les comparaisons avec l’hermaphrodisme. Figure de la mythologie grecque, Hermaphrodite, fils d’Hermès et d’Aphrodite, hérite, selon la légende, de deux organes génitaux en état de fonctionnement. Ce qui n’est pas le cas de la majorité des personnes intersexuées.
Quelle est la part de personnes intersexuées dans la population ?
Auteure d’une étude faisant référence sur le sujet, Anne Fausto-Sterling, professeure de biologie à l’université Brown (Rhode Island, Etats-Unis) estime qu’environ 1,7 % de la population est concernée par des dérèglements de ce type. « Il y en a tout de même de moins en moins, assure Antoine Faix. Avec l’amélioration des diagnostics prénataux, les médecins ont du mal à passer à côté de tels cas. »
L’intersexuation est-elle visible dès la naissance ?
Pas toujours. Certaines personnes intersexuées attendent l’adolescence et la puberté pour voir apparaître un deuxième système génital. Mais la plupart des cas sont tout de même détectés à la naissance. Les endocrinologues utilisent alors l’échelle de Prader pour déterminer de quel sexe anatomique l’enfant est le plus proche. Allant de 0 à 5, cette échelle définit les organes génitaux femelles (0) à mâles (5) avec des variations qui peuvent être importantes entre les deux.
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